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La prévention des cancers

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Les acteurs de soins, au premier rang desquels les établissements de santé, doivent renforcer leurs actions de prévention et de promotion de la santé vis-à-vis du cancer, 1ère cause de mortalité en France.

L’Institut de Cancérologie de l’Ouest est un centre d’expertise reconnue de la lutte contre le cancer en Pays de la Loire. Ses activités principales sont la radiothérapie, l’oncologie médicale et chirurgicale, les soins palliatifs, la radiologie notamment interventionnelle, l’oncogénétique et la prise en charge de la douleur.

Au-delà de ce rôle, l’ICO s’investit fortement dans la prévention de la santé et dans la promotion de l’autonomie des patients.

Cette démarche s’inscrit dans la droite ligne de la construction du Projet d’établissement 2018-2022 de l’ICO dont l’un des axes stratégiques est la prévention et la promotion de la santé. A cela s’ajoute la signature du CPOM 2018-2022 dont l’un des volets est lui aussi consacré à la prévention, en accord avec les objectifs opérationnels du Projet Régional de Santé des Pays de la Loire.

Promotion de la santé sexuelle

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Les patients atteints de cancer sont parfois confrontés, du fait de leur maladie et/ou des traitements qui en découlent, à d’importantes difficultés relatives à leur sexualité (https://www.e-cancer.fr/Patients-et-proches/Les-cancers/Cancer-du-sein/Sexualite). Ces difficultés peuvent être par exemple une altération de l’estime de soi, de son image corporelle, en raison par exemple de cicatrices de chirurgie, à une chute de cheveux après traitement par chimiothérapie, à une grande fatigue, aux douleurs, au stress et à la peur, etc. Ces éléments, seuls ou combinés, peuvent conduire à une baisse de la libido, à des impuissances, etc. In fine, la qualité de vie des patients en est profondément réduite.

D’autre part, il existe un lien aujourd’hui admis entre pratiques sexuelles et risque de cancer. Selon une étude publiée en janvier 2016 dans la revue Journal of the American Medical Association, le sexe oral augmenterait significativement le risque de cancer oropharyngé (Agalliu et al., 2016). Le cancer du canal anal serait lui augmenté par le sexe par voie anale comme l’a démontré un article de la prestigieuse revue New England Journal of Medicine (Daling et al., 1987). Le virus HPV (Papillomavirus humain) serait impliqué dans ces cancers.

Pour répondre à ces enjeux, l’ICO a mis en place :

  • Des consultations individuelles ou de couple à destination des patients qui souhaitent être accompagnés pour leurs problèmes sexuels,
  • Des ateliers d’Education Thérapeutique d’onco-sexologie qui aident les patients à améliorer leur bien-être vis-à-vis de leur sexualité (exemple : atelier préservation de l’intimité après un cancer du sein mis en place depuis 2 ans).
  • Des consultations effectuées par une socio-esthéticienne. Ces dernières ont comme rôle d’accompagner des personnes fragilisées pour les aider à retrouver une image positive de soi et de leurs corps. Leur formation appelée « COurs D’ESthétique à option humanitaire et sociale » (CODES) donne lieu à un diplôme d’Etat. Ce diplôme est axé sur des modules de cancérologie, dermatologie, chirurgie plastique et réparatrice, gérontologie, gynécologie, hygiène, psychiatrie, rééducation, l’addictologie, etc.
  • Des actes de dermo-pigmentation réalisés par des chirurgiens ou Infirmier(ères) diplômé(e) d’Etat (IDE) permettant de reconstituer des sourcils ou mamelons pour les patientes ayant subi un traitement ou une chirurgie ayant abimé ces régions. Aujourd’hui, en raison d’un manque de personnels de type IDE formé à cette technique, la file active s’allonge et la plupart des actes sont réalisés en externe.
  • La délivrance systématique d’un livret du centre et d’un cahier de liaison à tous les usagers permettant d’avoir des informations sur les prises en charge possibles, notamment les dispositifs pré-cités.

Promotion de la vaccination

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Le lien entre certaines infections sexuellement transmissibles et cancers est à ce point étroit que l’on parle aujourd’hui de cancers sexuellement transmissibles. Les infections à « papillomavirus humains » (HPV) sont en effet responsables chaque année de 528 000 cancers du col de l’utérus dans le monde et 266.000 décès selon l’OMS. En France, ce cancer tue plus de 1000 femmes chaque année selon Santé Publique France. Selon les données du Bulletin de Santé Publique France concernant la région Pays de la Loire, les couvertures vaccinales restent largement insuffisantes avec seulement 3 adolescentes sur 10 protégées à 16 ans. Ce taux est insuffisant pour réduire la prévalence du cancer du col de l’utérus. D’autre part, les infections comme le virus de l’hépatite B sont directement responsables de cancer, principalement hépatique. (D’autres virus, bactéries et parasites sont également responsables de cancers mais, dans le cadre de cette candidature, le projet se concentre sur l’hépatite B et l’HPV. Toutefois, les actions seront éventuellement adaptées à d’autres types d’infections dans le futur).

Or les infections sexuellement transmissibles HPV et hépatite B peuvent être prévenues par la vaccination. A titre d’exemple, l’Australie a réussi, grâce à des campagnes de vaccination lancées en 2007 visant les filles et les garçons, à réduire la prévalence du virus de 23% à 1% en 10 ans. Selon l’OMS, le vaccin contre le virus de l’hépatite B a déjà pu éviter plus d’un million de décès imputables à une maladie chronique du foie ou au cancer du foie.

Comme tout établissement de santé, les salariés de l’ICO sont dans l’obligation de se faire vacciner contre le virus de l’hépatite B. En revanche, les connaissances du lien entre ce type d’infection et le risque de cancer ne sont pas assez connues ni des patients, ni des salariés. D’autre part, il est important que les salariés et les patients soient informés de ces risques afin de sensibiliser leur entourage, notamment les jeunes filles qui pourraient être vaccinées.

Selon les témoignages de professionnels de l’ICO, les taux de couverture vaccinale des patients contre l’hépatite B et l’HPV seraient insuffisants par rapport aux recommandations en vigueur, sans toutefois qu’il y ait de statistique précise sur le sujet.

Les enjeux de la prévention

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Une réponse structurée et organisée

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Un Département de Prévention qui sert de guichet unique pour faciliter la coordination des patients, de leurs proches, des associations de patients et des professionnels de santé afin de favoriser l’autonomie du patient dans l’après-cancer, tout en alertant ses proches sur les risques et leur prévention. L’action de ce département est centrée sur les démarches d’information sur les expositions carcinogènes (prévention primaire) et de dépistage (prévention secondaire). Le périmètre de ce département est la gynécologie médicale, l’oncogénétique, l’infectiologie, l’addictologie et la nutrition.

Une Maison de la Prévention et du Bien-être permettant d’améliorer la qualité de vie des patients et de leurs proches par des activités non-médicales et non thérapeutiques (ateliers de sophrologie, hypnose, acupuncture, beauté-maquillage, activité physique adaptée, etc).

Le Département d’Education Thérapeutique organise des ateliers collectifs et des entretiens personnalisés pour favoriser les connaissances et les compétences des patients, dans un objectif d’empowerment. Parmi ces ateliers, deux sont particulièrement pertinents au regard de cet appel à projet : l’Atelier d’Activité Physique Adaptée qui remobilise les patients et accroît les chances d’amélioration de leur état de santé ; l’atelier d’accompagnement à l’arrêt du tabac, destiné à réduire le risque de rechute des patients dépendants au tabac.

L’ICO a choisi de renforcer son écoute des patients à travers une véritable politique de démocratie sanitaire soutenue par le Projet des usagers dont le rôle est le développement de l’information à destination des usagers et l’écoute active de leurs besoins.

Du fait de la forte influence de l’environnement physique et social sur le risque du cancer, l’apparition de ces pathologies ne touche pas seulement le patient concerné mais également tout son entourage social. Dès lors, la stratégie de l’ICO est de favoriser l’autonomie du patient dans son parcours après-cancer mais également de diffuser une information à son entourage pour accroître le niveau d’éducation thérapeutique de manière collective.

L'alimentation est un soin

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